Le directeur du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, Taoufik Bouachrine, a notifié il y a une dizaine de jours au caricaturiste Khalid Gueddar son licenciement. C’était avant qu’il ne parte en vacances aux Etats-Unis.
La demande d’explication de Gueddar pour ce brutal licenciement est restée vaine. Bouachrine ne veut donner aucune explication.
Selon certaines sources ce licenciement est le résultat de pressions du gouvernement d’Abdelilah Benkirane et de ministres islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD), de plus en plus irrités par les dessins de Gueddar.
« C’est El Mostafa Ramid, le ministre de la justice et
des libertés, qui a fait pression sur Bouachrine pour qu’il licencie
Gueddar », nous ont affirmé ces sources.
Ramid et Bouachrine ne se séparent plus depuis que le premier est devenu ministre de la justice. Le second cherche par cette « amitié » à faire en sorte que Ramid facilite la paiement par l’Etat marocain des 600 000 DH
dus à Bouachrine après l’interruption brutale et illégale de son
journal pendant plusieurs mois suite à l’affaire de la caricature du
prince Ismaïl El Alaoui.
Lors de son recrutement, Bouachrine avait demandé explicitement à Gueddar de ne pas jamais dessiner « ni le roi ni Ramid ». Une interdiction qu’avait respecté à la lettre le caricaturiste.
Mais voilà, comme le paiement des 600 000 DH n’a toujours pas été
effectué, Taoufik Bouachrine a peut-être estimé qu’il n’était pas allé
loin dans le brossage des babouches des islamistes. D’où ce
licenciement.
Source: http://www.demainonline.com
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